L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié mercredi de nouvelles recommandations dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus devant permettre une meilleure prévention dans les pays pauvres, qui recensent 85% des 270 000 décès liés à cette maladie.
L'OMS recommande de vacciner les jeunes filles dès 9 ans avec un schéma vaccinal basé sur deux doses au lieu de trois.
Vacciner dès 9 ans avec deux doses au lieu de troisL’OMS préconise désormais deux injections, contre trois auparavant, du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) chez les jeunes filles âgées de 9 à 13 ans. L’OMS, qui présentait ses nouvelles recommandations au Congrès mondial de lutte contre le cancer à Melbourne, estime désormais que deux injections sont aussi efficaces que trois. Plus récemment, une étude tendait même à montrer qu’une seule dose de Cervarix® (l’autre vaccin contre les papillomavirus) pourrait suffire à offrir
une protection suffisante et durable.Aujourd’hui, des jeunes filles de plus de 55 pays bénéficient de ce vaccin. Un nombre croissant de pays à faible et moyens revenus l’introduisent dans leur calendrier vaccinal, avec l’aide de l’Alliance GAVI (un partenariat des secteurs public comme l’OMS, la Banque Mondiale et privé comme la Fondation Bill et Melinda Gates sur les questions d’immunisation). Le premier vaccin contre le HPV a été mis sur le marché en 2006. Favoriser le dépistage par frottisRappelons que si la vaccination anti-HPV constitue une innovation importante pour la prévention des lésions précancéreuses et des infections au papillomavirus, son action reste de toutes manières limitée aux souches virales qu’il cible ; il ne doit donc en aucun cas se substituer au
frottis cervical, qui reste l’examen de dépistage du
cancer du col de l’utérus de référence. Selon l’OMS, le dépistage à partir de 30 ans des infections au papillomavirus – responsables de 99% des cancers du col de l’utérus – peut se faire tous les cinq ans en cas de résultats négatifs, contre deux ans actuellement dans de nombreux pays.A ce titre, cette prévention secondaire s’appuie donc soit sur le frottis et le test HPV soit sur une technique peu onéreuse basée sur l’acide acétique (vinaigre)
qui avait fait la Une du dernier congrès international sur le cancer. L’étude basée sur un test simple et bon marché avait permis une réduction de 31 % du taux de mortalité liés à ce cancer !“La combinaison d’outils plus efficaces et accessibles pour prévenir et traiter le cancer du col de l’utérus va contribuer à alléger le coût de la santé, en particulier dans les pays à bas revenus“, a indiqué Nathalie Broutet, épidémiologiste à l’OMS.Enfin, l’OMS insiste également sur l’accès au traitement du cancer pour toutes les femmes quel que soit leur âge, y compris la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Enfin, lorsque le traitement curatif n’est plus une option, l’accès aux soins palliatifs est crucial.En France, le dépistage systématique du cancer du col de l’utérus au coeur de plan Cancer 3En France, où le cancer du col de l’utérus est à l’origine d’un peu plus d’un millier de décès par an, le vaccin n’est actuellement pas obligatoire mais préconisé pour les jeunes filles de 11 à 14 ans. L’âge recommandé a été récemment rajeuni afin d’augmenter la couverture vaccinale face aux papillomavirus (HPV). Aujourd’hui, cette couverture reste insuffisante selon les autorités de santé nationales. La couverture contre les papillomavirus était de 31,3 % en 2009 et est descendu à 22,9 % en 2012… Recommander une première vaccination à 11 ans devait permettre d’augmenter la couverture vaccinale, en faisant coïncider une dose de ce vaccin avec le rappel diphtérie, tétanos, polio et coqueluche prévu à cet âge (… et permettait accessoirement de ne plus avoir de concordance temporelle entre l’âge de la vaccination et l’âge le plus probable de survenue de sclérose en plaques).Aujourd’hui, à peine plus de la moitié des 17,5 millions de femmes concernées procèdent effectivement au dépistage par frottis. Mais cela devrait changer puisque l’une des grandes annonces
du 3
e
plan cancer est la mise en place d’un dépistage systématique du cancer du col de l’utérus,
réclamée de longue date par plusieurs spécialistes.Ce cancer est à l’origine de 3000 cas et 1000 décès par an. L’objectif est de proposer un frottis tous les trois ans à toutes les femmes de 25 à 65 ans (après 2 frottis normaux à 1 an d’intervalle). L’INCa s’appuie sur le succès des expérimentations de dépistage menées dans 13 départements. “La généralisation du frottis tous les trois ans pour 80 % des femmes, contre 60 % aujourd’hui, réduira la mortalité de 30 % en dix ans“ précisait le Président lors du lancement de ce plan.David BêmeSource : New guidance for the prevention and control of cervical cancer WHO – Sexual and Reproductive Health – 3 décembre 2014 (
accessible en ligne)Click Here: cheap nrl jerseys
0 thoughts on “Cancer du col de l'utérus : l'OMS veut vacciner dès 9 ans avec deux doses”