Pour faire capituler les capitons, les femmes ne pourront bientôt plus faire appel aux techniques de médecine esthétique dites de lipolyse. Considérée comme dangereuse par la Haute Autorité de Santé, leur utilisation va être interdite. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il nous reste toujours nos mains pour nous appliquer des crèmes minceur et surtout nos jambes pour nous remettre au sport !Les femmes qui souhaitaient voir disparaître leur cellulite sans effort, ni inconfort (comme c’est le cas avec une liposuccion) avaient jusqu’à présent recours à des techniques de lyse adipocytaire : ultrasons, radiofréquence, laser, infrarouges… voire des injections de solution type hypoosmolaire dans le tissu adipeux.Souvent sollicitées par les patientes car moins invasives et moins coûteuses qu’une liposuccion, ces techniques viennent d’être classées “dangereuses“ par la Haute Autorité de Santé et sont officiellement interdites en France depuis le 12 avril 2011.C’est à la suite de signalements de cas de “complications graves“, d’étude de la littérature scientifique et d’entretiens avec des agences sanitaires et des organisations professionnelles, en France et à l’étranger, que la Haute Autorité de Santé s’est penchée sur le cas de ces nouvelles techniques à visée esthétique.Dans un rapport rendu le 8 avril, la HAS conclut à la dangerosité de ces techniques de lipolyse qui consistent à détruire la cellule adipeuse soit par rupture, soit par solubilisation de la membrane de l’adipocyte.Ces techniques présentent “un danger grave ou une suspicion de danger grave pour la santé des personnes qui y auraient recours.“, stipule l’Autorité dans son communiqué. Pourquoi la HAS a-t-elle pris une mesure aussi drastique ? Parce que des complications à l’origine de séquelles graves ont été rapportées (23 patients auraient connu des “complications graves“ après avoir eu recours à des injections de solutions hypo-osmolaires). Ensuite, la HAS estime que ces techniques n’ayant aucun but thérapeutique, seul le critère de sécurité doit être retenu. On ne doit pas faire courir aux patientes un quelconque risque avec une méthode qui n’a aucune orientation thérapeutique.De nombreuses techniques sont visées par cette future interdiction :
– des agents physiques externes comme des ultrasons, le laser, les infrarouges ou encore la radiofréquence (suspicion de danger grave)
– des injections de solutions hypo-osmolaires (danger grave)
– des injections de produits lipolytiques (phosphatidylcholine et/ou déoxycholate de sodium) (danger grave)
– des injections de mélanges mésothérapeutiques (danger grave)
– la carboxythérapie (danger grave)
– le laser transcutané, sans aspiration (danger grave)L’interdiction est effective depuis le 12 avril, jour de la publication dans le Journal Officiel du décret interdisant ces pratiques.Juliette RobinSources :
Communiqué de la HAS disponible en ligne – avril 2011Décret n°2011-382 du 11 avril 2011 relatif à l’interdiction de la pratique d’actes de lyse adipocytaire à visée esthétique – Journal officiel du 12 avril 2011
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