Ce long-métrage sorti en 2006 fait partie des thrillers les plus marquants de son époque. Il est ressorti en salles le 15 novembre dans une sublime version restaurée 4K grâce à The Jokers.
Le réalisateur sud-coréen Kim Jee-Won est de retour au cinéma depuis le 8 novembre avec Ça tourne à Séoul, comédie déjantée centré sur un plateau de tournage. Pour l’occasion, le distributeur The Jokers a ressorti en salles 3 longs-métrages du cinéaste en versions restaurées 4K : Foul King, Deux Soeurs et A Bittersweet Life.
A bittersweet life
Sortie :
10 mai 2006
|
1h 58min
De
Kim Jee-Woon
Avec
Lee Byung-Hun,
Jung-Min Hwang,
Yu-mi Jeong
Presse
3,5
Spectateurs
4,0
Séances (12)
Ce dernier est une des oeuvres les plus marquantes du metteur en scène de 59 ans, plongée viscérale au coeur de la pègre sud-coréenne. L’intrigue suit Sun Woo, le bras droit implacable d’un redoutable chef de gang. Le parrain soupçonne sa petite amie Hee Su d’avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à Sun Woo de la suivre, avec l’ordre de les tuer tous les deux s’il les surprend ensemble.
De l’horreur au thriller
A Bittersweet Life est le premier thriller de Kim Jee-Woon, qui avait auparavant réalisé plusieurs films d’horreur comme Deux soeurs et Trois histoires de l’au-delà. L’esthétisme du film noir semble avoir particulièrement intéressé le metteur en scène, qui revendique notamment l’influence de Jean-Pierre Melville.
“Le film noir est un genre amusant pour un cinéaste. L’idée de créer une réalité de toutes pièces m’intéresse bien plus qu’une simple reconstitution. Le film noir me permet de créer des décors, des personnages, des éclairages ou de l’obscurité en toute liberté. J’aime être totalement maître de ce que je fais”, confie Kim Jee-Won.
Ce dernier croit autant à la structure solide d’un scénario qu’à une mise en scène travaillée qui apporte des clés au spectateur. Pour le cinéaste, aussi limpide que soit la narration, ce n’est pas vraiment elle qui guide la compréhension de l’histoire dans ses films.
Un équilibre subtil dans le style
“Mon style consiste à trouver un équilibre subtil entre les différents éléments de la mise en scène afin de donner un sens à l’intrigue. C’est ainsi que dans un certain nombre de séquences, l’utilisation de la musique ou d’inserts ajoutés au montage apporte des informations au spectateur. Je crois que quel que soit le style qu’on adopte, il doit être au service de l’intrigue”, explique le réalisateur.
Par ailleurs, A Bittersweet Life ne se contente pas d’enchaîner des scènes d’action avec des cascades et de la violence. Kim Jee-Woon a tenu à ce que les acteurs développent un jeu particulièrement expressif, notamment le héros Sun Woo, incarné par Lee Byung-Hun.
Lee Byung-hun : la star du cinéma coréen revient avec nous sur sa carrière, de Défense d’atterrir à J’ai rencontré le diable en passant par A Bittersweet Life.
Le poids du destin
“Ce sont certaines expressions du visage qui me font aimer le cinéma. Quand les visages trahissent l’énigme, le poids du destin ou le mystère, je me demande ce qui suscite ces expressions et ces mimiques. Pour moi, le film noir est le genre qui permet d’obtenir la plus large palette d’expressions”, analyse le metteur en scène.
Polar sombre, A Bittersweet Life présente des séquences particulièrement violentes. Cependant, le réalisateur n’a voulu en aucun cas la représenter de manière crue et gratuite. “Je n’ai pas cherché à prendre cette violence au sérieux et à la traiter de manière réaliste, mais décalée. Le monde est trop absurde pour qu’on le représente de manière sérieuse au cinéma. Le monde est cruel, chaotique et ridicule”, soutient Kim Jee-Won.
A Bittersweet Life est ressorti au cinéma le 15 novembre.
0 thoughts on “Noté 4 sur 5 et “visuellement parfait”, l’un des meilleurs thrillers des années 2000 va vous captiver !”