Augure : primé à Cannes, le premier film poétique du rappeur Baloji est à voir au cinéma

Après la musique, l'artiste Baloji passe à la mise en scène avec "Augure", un long métrage primé lors du dernier Festival de Cannes.

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Premier long métrage du rappeur, auteur-compositeur, styliste et artiste Baloji, Augure sort ce mercredi 29 novembre dans nos salles obscures. L’ex-membre du groupe de hip-hop belge Starflam avait déjà mis en scène le court métrage Zombies présenté dans le film Afrofuturistik.

Récompensé par le Prix Nouvelles Voix lors de sa présentation dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023, le long métrage est emmené par Marc Zinga, Lucie Debay, Eliane Umuhire et Denis Mpunga.

Après 15 ans d’absence, Koffi (Zinga) retourne au Congo pour présenter sa femme, enceinte, à sa famille. Considéré comme un sorcier par les siens, il rencontre trois autres personnages qui, comme lui, veulent s’affranchir du poids des croyances et de leur assignation. Seule l’entraide et la réconciliation leur permettront de se détacher de la malédiction qui les touche.

Augure

Sortie :

29 novembre 2023

|
1h 30min

De
Baloji

Avec
Marc Zinga,
Denis Mpunga,
Lucie Debay

Presse
3,6

Spectateurs
3,2

Séances (46)

Un film poétique sur la sorcellerie

Également présenté au Festival du Film Francophone d’Angoulême, le film raconte l’histoire croisée de quatre personnages considérés comme des sorciers. Baloji a eu l’idée de ce film en raison de son propre nom puisqu’il signifie “Sorcier qui peut s’emparer des pouvoirs des autres sorciers” en Swahili.

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Le cinéaste déclare dans le dossier de presse : “C’est vraiment un nom épouvantable. Cela reviendrait à s’appeler « Diable » ou « Démon » en Europe. Alors à cause de mon nom, et parce que les gens me disaient sorcier, j’ai toujours été fasciné par l’occultisme et les personnes perçues  comme différentes. C’est pour cela que Koffi, le personnage principal du film, a une tâche de vin sur le visage : je voulais matérialiser le poids de cette étiquette.

L’artiste poursuit : “J’ai fini par accepter que mon nom me définisse peut-être aussi. Au Congo, j’ai appris qu’à l’origine mon nom signifiait « homme de science », et avait donc initialement un sens positif. C’est seulement à partir du colonialisme que le mot « Baloji » a pris une connotation négative. Donc maintenant je m’en accommode. Et quand j’ai commencé à faire des films, j’ai décidé d’y insuffler du réalisme magique. Ça fait partie de moi, donc ça doit faire partie de mon langage cinématographique.

Baloji et la couleur

Les quatre personnages du film sont tous associés à une couleur distincte, ce qui confère à ce film poétique, un esthétisme particulier. Baloji explique à ce sujet : “Je suis synesthète. Pour moi, tout est connecté aux couleurs. Bruits, ambiances… Tout a une couleur dans ma tête. Ainsi, chaque personnage du film a sa propre couleur : rouge foncé pour Koffi, comme sa tâche de vin. Paco est associé au rose, etc. On peut le voir dans les typographies que j’ai choisies pour présenter leurs noms à l’écran, mais aussi dans les filtres de couleurs que nous avons utilisés. Parfois, la synesthésie peut être ressentie comme une maladie, mais moi, j’essaie de m’amuser avec.”

Il en résulte un film onirique sur la quête d’identité, le choc des cultures, des traditions et de la modernité. Augure est actuellement au cinéma.

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